Le guide du Né pour ne pas voyager au pif

Les sites remarquables

Les grottes de Né

Admirez ces fantastiques cavités, les formidables excavations du non moins majestueux Mont Longtarrin. M’enfin ! Impossible de louper dans le paysage ce monumental quart de brie. On le voit comme le nez au milieu du visage.

C’est un roc, c’est un pic ! Ainsi planté dans le décor, il a toujours permis d’orienter les voyageurs de très loin. Ces derniers de cette manière se déplacent au pif.

Les grottes se visitent mais sont très humides. Attention à ne pas attraper le rhume du Né. Les stalactites sont magnifiques, ces remarquables concrétions de calcaire des grottes de Né qui pendent


Trifouilly-lès-doigts

Perdue au milieu de la pampa, la ville aurait pu s’appeler Pétaouchnok, Pétaouch’ ou Perpète-lès-oies. Les blairs ont préféré Trifouilly-lès-doigts, c’était plus approprié pour le fin fond du Né.

C’était un bled sans intérêt avant de rameuter de plus en plus de blairs à la recherche de tranquillité. La croissance urbaine fut spectaculaire. Pour éviter un étalement dans la campagne, les nouvelles maisons furent systématiquement construites sur les anciennes. Cet amoncellement cocasse a valu le nouveau surnom de Babel-Oued.

Par rapport au nom de la ville, les blairs ont tenu à ce qu’elle garde son caractère rural : les maisons sont rustiques, le réseau Internet défaillant, les routes d’accès défoncées et c’est toujours ravitaillé par les corbeaux. Quand les kismars tiennent un concept, ils vont jusqu’au bout.


Le musée du nez (du Né)

Un musée autour de la thématique de l’appendice nasal, du blair, du blaze, du nase, du pif, du tarbouif, du tarin… dans tous ses états.

La pièce la plus prestigieuse est sans conteste le fameux nez manquant au Sphinx de Gizeh, retrouvé et présenté ici, au Keskonsmar. Il est certifié authentique par la Fondation Bernard Madoff auprès de laquelle il a été acheté. La Fondation avait aussi proposé les bras de la Vénus de Milo. Les blairs ont refusé, car même pour le prix de deux ça coûtait un bras.

On y trouve aussi la reproduction du fameux pouce de César. Pour le prix de deux le musée a aussi commandé l’index, dans la thématique du nettoyage du nez.

Enfin le musée a fait l’acquisition d’une réplique de l’avion renifleur, un appareil que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître, eux. Paris en ce temps-là s’était fait berner par deux escrocs, vantant les mérites d’un avion muni d’un dispositif capable par simple survol de détecter du pétrole.

Un exemplaire de l’avion renifleur. Iblairia, la compagnie aérienne de l’Île de Né, utilise les mêmes appareils. Le gros pif au bout est utilisé pour parquer les passagers pas sages.

Le nez du Sphynx attire des visiteurs de tous les pays.

Se divertir

Le Pic du Né

C’est un pic ? On dit des montagnes aux cimes dressées qu’elles s’érigent. Le Pic du Né se pose là, avec sa demie-molle. Il n’a pas fière allure, mais ne le prenez pas trop de haut non plus. Il faut être un sacré bon grimpeur pour le gravir jusqu’au sommet. C’est là le challenge.

Fini de rire, âmes sensibles au vertige, s’abstenir ! On y arrive forcément la tête en bas ou les pieds dans le vide, selon la technique employée. Le must est de s’y installer comme sur un sommet classique, l’air de rien, en s’aggripant aux poignées de sécurité prévues à cet effet. N’oubliez pas votre corde de sécurité pour éviter de finir mort.


Faire du cerf-volant

C’est un cap ! Le bout du Né est cette partie de l’Île qui s’enfonce dans la mer, dans une région particulièrement exposée aux vents. Ces derniers sont violents, ce sont les 40èmes reniflants. On déplore nombre de bateaux dans cette partie du Né qui coulent. Sur la plage, la pratique du cerf-volant permet de bien s’éclater.

Pour garder le contrôle, les blairs du bout du Né utilisent l’animal éponyme, que l’on ne trouve bien sûr qu’au Keskonsmar. Bien dressée, la bête est capable de faire les mêmes figures que son homologue de toile ou de papier. Mais il faut des bons bras.

Le cerf-volant de l’illustration est en débourrage.


Le parc des fouilles

Les enfants sont souvent pris la main dans le sac en train de se farfouiller le nez. Les adultes ont appris, eux, à être plus discrets.

Dans cette bonne ville de Trifouilly-lès-doigts, le parc des fouilles est un parcours de chasse aux trésors, où il faut dénicher des totems. Pour les parcours les plus durs c’est loin d’être les doigts dans le nez. Il faut s’enfoncer dans de sombres et profonds conduits souvent peu ragoutants. C’est gluant, parfaitement cradingue, mais quand même super drôle.

Pour les enfants trois thématiques sont possibles : un parcours en forêt à la recherche des loups, une partie tropicale avec jongle et lianes pour débusquer les tarzans, enfin une annexe de Disneyland avec des manèges pour attraper les Mickeys.

Où manger ?

Les délices du Né

Les délices du Nez proposent une cuisine en trompe l’œuil, dans la thématique de ce qu’on peut trouver dans le nez. La présentation est parfaitement écœurante, mais nous vous fiez pas aux apparences, les ingrédients sont sains et la cuisine vraiment délicieuse. Au menu :

  • Les croquettes salées-visqueuses (à aller chercher avec les doigts dans des tubes)
  • Le roulé-boulettes et sa sauce mucus (photo d’illustration)
  • Les crottes (en chocolat) et son coulis pistache


Avis

Monsieur Preskovicth : C’est roulé à la main sous les aisselles ?

Thérèse de Monsou : C’est fin, c’est très fin, ça se mange sans faim

Monsieur Poisseau : Mais quelle est cette matière ?


Les bouchers du Né

Les bouchers du Né ont longtemps souffert de la mauvaise réputation de vendre, sans s’en rendre compte, de la viande avariée. Ils ont monté franchise de restos.

Ils se sortent désormais leurs tripes pour garantir la meilleure charcuterie. Fini le temps où ils prenaient leurs clients pour des jambons ! Par exemple, ils ne font plus les andouilles pour vendre des saucisses. Il n’y a plus de couille dans le pâté, et ça ne craint plus du boudin. Vraiment, pour préparer le porc ils sont sortis de leurs travers. En plus ils sont devenus sympas et se trouvent enfin disposés à tailler une bavette. On rit à s’en tenir les côtes, entre potes.


Avis

Jakob Creutzfeldt : Prions pour que ça soit bon !

Commissaire Bialès : N’entrez pas dedans, c’est une vraie boucherie !

Le chef : il y en a un peu plus, je vous le mets quand même ?

Aurélie D : C’est l’hôpital qui se fout de la charcuterie là !


Le rhum miné

Les blairs produisent un alcool fort redouté qui arrache le nez, c’est le terrible rhum du Né. Hautement inflammable, il est utilisé pour tester la résistance des moteurs des fusées. Avec une puissance de feu pareille, quelques gouttes suffisent pour faire une bonne flambée.

Au Rhum miné, on utilise ce liquide périlleux pour embraser (amoureusement) tous les plats, sucrés, salés, poivrés… avec comme produit phare le bœuf pour faire le fameux rhum-steack. Les aliments sont flambés devant vous, ce qui peut être un peu risqué. Venez en habits ignifugés.

Comme on peut l’apprécier sur la photo, les flambées réalisées dans le restaurant sont l’occasion d’un beau spectacle.

Le restaurant est classé PADVIEUSO (l’équivalent SEVESO au Keskonsmar).


Avis

Un pirate : j’en ai roussi ma barbe !

Un réunionnais : ça va être dur pour moi de venir, je suis charrette! Mais je vais m’arranger^^

Titi : j’ai cru voir un rhum miné…

Ali : Avec du rhum je préfère les desserts. J’en suis baba !

Où dormir ?

Le Cléopâtre

Laissez vous tenter par le faste et l’exotisme de cet hôtel d’un autre temps. Découvrez son centre de soins « à la romaine », proposant des bains au fameux lait d’ânesse, mais aussi à la fiente de pigeons délayée dans du suc huileux tiré de la toison des brebis. Il s’agit-là d’une authentique recette d’époque. Elle est 100 % bio, garantie sans pigeon des villes.

Les banquets somptueux offrent des plats atypiques qui représentaient le luxe de la table romaine : talons de chameaux, langues de flamants, tétines de truie farcies aux oursins…une imagination débordante et une audace qui avaient fait la renommée d’Apicius à l’époque. Vous pourrez arroser ces agapes de la posca, un authentique vin amer populaire romain composé de vinaigre allongé d’eau et adouci avec du jaune d’œuf. A la votre.

Ces banquets sont agrémentés d’animations inspirés de l’Égypte antique, avec ses musiciens, chanteuses et surtout ses danseuses, cachées dans des tapis que l’on déroule pour qu’elles fassent une arrivée sublime. L’attraction vient aussi des crocos en cage, que les invités nourrissent à leur guise en leur balançant des moignons.


Avis

Jules C. : Je suis venu, j’ai vu, et je reviendrai !

Godefroy de M. : Y’a pas quelques soissons avec de la bonne soivre, un porcelet, une chèvre rôtie, quelques cygnes blancs bien poivrés ? Ces amuse-bouches m’ont mis en appétit!!!


Le Pinocchio

A moitié de bois, à moitié debout, l’hôtel Pinocchio est (sans mentir..) la maison à colombage la plus haute du monde. Elle ne peut pas s’écrouler, vous êtes au Keskonsmar.

Ce n’est pas vraiment un hôtel, plutôt une pension pour enfants. Au départ elle était prévue pour que les parents les déposent afin de passer leurs vacances tranquilles. C’est toujours mieux que de les attacher à un arbre au bord de la route.

Et puis c’est devenu un centre éducatif, car pour la marmaille point de vacances. Ils sont ici pour bosser, en faisant les lits, préparant les repas, récurant les gamelles, … ça les change des écrans. S’ils sont assez travailleurs, ils auront le droit d’aller nourrir la baleine.


Avis

Petit Gibus : J’aurais su j’aurais pas venu !

Cendrillon : C’est quoi le problème avec faire le ménage ?

Banche-Neige : J’adore ! En plus on peut le faire en chantant, hihi !


Le Cyrano

Succombez au charme baroque et suranné du Cyrano, un établissement qui ne manque pas de panache. C’est d’abord une architecture extravagante, chevaleresque, héroïque, on pourrait en faire une tirade. C’est un château super fort, bâti pour ceux qui ont du caractère et n’ont pas peur de monter dans les tours.

De là haut, serez-vous assez hardi pour sauter du plongeoir dans la grande piscine intérieure ? Le Cyrano est aussi le théâtre de ceux qui sont forts en parole, mais pas n’importe comment, à l’ancienne. Avec du viel emploi académique de la langue d’Edmond Rostand, à l’époque où les joutes verbales usaient du passé simple et de l’alexandrin. Et tout cela sans anglicisme ! C’était un autre level. Armez vous de votre Bescherelle pour faire de l’esprit et venez jouter dans les petits salons de l’hôtel. Qui aura le fin mot de l’histoire ?


Avis

Eric Z : Enfin un endroit où on parle bien le français. Mais bon, il y a encore trop de prénoms étrangers à mon goût parmi les clients.

Jean-Kevin : Sa parl tro kompliké G pa kompri

Aya la chanteuse : avec moi le français n’a qu’à mourir !

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